Une affection considérée comme bénigne, pourtant gênante chez la femme, la mycose vaginale. Se manifestant souvent sous forme de démangeaisons, d’irritations ou de pertes blanches excessives, elle est occasionnée par des champignons. Faisons le point sur les questions essentielles à propos de cette infection intime affectant plus de 20 % des femmes. De plus, selon les témoignages reçus, 70 % de la gent féminine est confrontée à ce problème, au moins une fois dans leur vie. Voici donc des conseils essentiels pour traiter ou prévenir cette infection.
Qu’est-ce qu’une mycose vulvaire ?
La flore vaginale est la première responsable de la santé de cet organe, eu égard à des bactéries comme les lactobacilles. Appelés scientifiquement Microbiote vaginal, ces micro-organismes indispensables couvrent les muqueuses vaginales. En principe, ils forment des barrières pour éviter l’intrusion des agents pathogènes responsables des infections vulvaires.
Puisque ces lactobacilles produisent l’acide lactique repoussant les microbes, il est important d’y veiller particulièrement. Toutefois, l’apparition d’une mycose entraîne un déséquilibre de la flore vaginale. Il est donc judicieux de savoir pour quelles raisons la mycose vulvaire apparaît :
- Le traitement par antibiotique : La consommation d’antibiotiques détruit la flore vaginale vu que ces actifs ne distinguent pas les agents pathogènes des bactéries bénéfiques. Donc, sa prise réduit considérablement le nombre des lactobacilles ;
- Le port de sous-vêtement synthétique ou de vêtement trop serrés, la fatigue, le stress, le diabète sont autant de facteurs déséquilibrant la flore vaginale ;
- La toilette intime excessive ou l’usage de gel douche de mauvaise qualité détruit les lactobacilles.
Quels sont les symptômes de la mycose ?
Le champignon microscopique présent dans le vagin appelé Candida Albicans ou Candidose est à l’origine de la mycose vulvaire. Sachez que ces champignons sont en principe inoffensifs, mais leur développement en grande quantité occasionne la mycose génitale.
Contrairement à ce que l’on pense, la mycose n’est pas une catégorie de pathologie sexuellement transmissible. Trouvant son origine hors rapport sexuel, cette infection n’est pas contagieuse, sauf dans des cas extrêmement rares. Donc, le partenaire sexuel d’une femme atteinte de mycose ne peut ressentir qu’exceptionnellement, de l’irritation.
Voici donc les symptômes confirmant cette infection :
- Des démangeaisons ou prurits ;
- Des sensations de brûlures ou d’irritation ;
- Des pertes blanchâtres épaisses s’apparentant au lait caillé.
Comment traite-t-on une mycose vulvaire ?
Si les symptômes mentionnés auparavant apparaissent, il est nécessaire de vous assurer s’il s’agit bien d’une mycose ou non. Les maladies sexuellement transmissibles comme l’herpès ou le mycoplasme peuvent d’ailleurs engendrer les mêmes signes comme la démangeaison ou les irritations. Donc, avant de courir à la pharmacie, assurez-vous de bien avoir la mycose vulvaire en demandant conseil auprès d’un professionnel.
En guise de soin, la prise de capsule ou de comprimés antifongiques pourra être prescrite. Ce traitement détruit les champignons, mais n’est accessible que sur ordonnance. Dans ce cas, la consultation d’un médecin sera indispensable pour confirmer l’existence ou non de micro-organisme pathogène dans les parois internes du vagin.
Il est possible de traiter rapidement cette infection à l’aide d’ovule vaginal pendant une durée de 3 jours. Ce soin est généralement accessible sans ordonnance et se réalise hors période de règle.
Outre les ovules vaginaux, les crèmes ou lotions peuvent également être appliquées sur la muqueuse externe. Ces produits apaisent les démangeaisons et les irritations. Quoi qu’il en soit, il est judicieux de bien s’assurer avant traitement s’il s’agit d’une mycose ou d’autres infections génitales.
Comment prévenir la mycose vulvaire ?
Pour éviter ou prévenir la récidive des mycoses vaginales, prenez en compte les conseils suivants :
- Limitez votre toilette intime à deux fois par jour et évitez les douches vaginales ;
- Changez régulièrement votre tampon en période de menstruation et remplacez-le par une serviette hygiénique la nuit ;
- Utilisez uniquement un savon doux et évitez les gants de toilette ;
- Dormez la nuit sans culotte ;
- Mettez uniquement des sous-vêtements coton ;
- Enlevez tout de suite vos maillots de bain mouillés après la piscine ;
- Utilisez un lubrifiant pour éviter la sécheresse vaginale lors des rapports sexuels, surtout après la ménopause.
À quoi ressemble une lésion vulvaire ?
Les lésions sont à traiter le plus rapidement possible car contrairement à la mycose, elles peuvent être précancéreuses et transmissibles. Mais pour les découvrir, il est indispensable de réaliser un examen auprès d’un gynécologue en cas de prurit vulvaire, de brûlure et de dyspareunie.
Ces lésions se manifestent par des plaques blanches ou rouges poussant la plupart du temps la patiente à se gratter continuellement. Au fil de temps et sans aucun traitement, celles-ci se transforment en cancer de la vulve. Sachez que ces pathologies sont favorisées par le tabac, les maladies sexuelles, la greffe d’organe, etc.
Pour traiter les lésions précancéreuses, il est nécessaire de procéder à la chirurgie. Ainsi, un cancer en stade 1 peut être guéri à 90 % d’où l’intérêt de le traiter dès que découvert pour éviter que le cas ne s’aggrave.